jeudi 17 septembre 2009

Le RSA pour les jeunes : de la poudre aux yeux

Message en réaction à l'article des Echos : Le gouvernement envisage d'accorder le RSA aux jeunes actifs

Reprise entre guillemets des passages de l'article et réaction en dessous.

« Nicolas Sarkozy doit annoncer à la fin du mois des mesures pour les 16-25 ans. Ils pourraient avoir accès au revenu de solidarité active à condition d'avoir travaillé deux ans au cours des trois dernières années.
Le RSA serait réservé aux jeunes ayant travaillé deux ans dans les trois dernières années. »
« Ces derniers ne peuvent pas en bénéficier aujourd'hui, sauf s'ils ont une charge de famille (comme pour le RMI avant). »
Oui car comme le RMI était injuste autant garder ce bon principe.
« Ce choix a été fait pour ne pas ouvrir le droit à un revenu minimum dès dix-huit ans. »
Bah oui voyons, ils pourraient manger et se loger, quand-même ça sera un aberration !
La commission pour la jeunesse a souligné dans le Livre vert un phénomène de « discrimination » : une personne de 24 ans placée dans la même situation professionnelle (à 3/4 temps, par exemple) qu'une personne de 26 ans, n'a pas accès au complément de revenu apporté par le RSA.
Comme une personne de 18 à 23 ans d’ailleurs…
Elle propose donc d'offrir le bénéfice du RSA « dans sa partie accordée aux salariés en activité, ne comprenant aucun élément de revenu minimum ». Il s'agit « de prendre acte du fait qu'une fraction de la population âgée de moins de 25 ans n'appartient plus à la catégorie “ jeunes ” et est confrontée à des difficultés d'adulte ».
Une fraction très très élevée alors, car avec 19,2% des étudiants qui travaillent plus ceux en apprentissage, ainsi que ceux qui ont finis leurs études, une très grande majorité des jeunes de 18 à 25 ans ont déjà toutes les responsabilités d’une vie d’adulte.
Pour indication, sans redoublement grosso-modo :
Bac = 18 ans
BTS / DUT = 20 ans
Licence = 21 ans
Master = 23 ans
Rappelons aussi que hors de l’agglomération parisienne, qui bien souvent constitu le modèle de réflexion des politiques, en campagne, les « jeunes » partent de chez leurs parents après le bac, même lorsqu’ils font des études.
« Une incitation au travail
C'est cette approche qui est envisagée par le gouvernement. La proposition, qui fait actuellement l'objet d'études d'impact, serait de réserver le RSA aux jeunes ayant travaillé deux ans dans les trois dernières années (il reviendrait à Pôle emploi de le mesurer). »
25-3 = 22 ans
24-3 = 21 ans
23-3 = 20 ans
22-3 = 19 ans
21–3 = 18 ans
Cette mesure s’adresse donc plutôt aux jeunes de 21 à 25 ans…
« Le critère de deux ans est en revanche suffisamment contraignant pour s'assurer que les jeunes bénéficiaires sont des actifs insérés sur le marché du travail.
Le gouvernement voudrait éviter que des jeunes en emploi bénéficiaires du RSA (au titre du complément d'activité) perçoivent à nouveau la prestation (« RSA socle » correspondant à l'ex-RMI) quand ils perdent leur emploi et que leurs droits à l'assurance-chômage sont épuisés.
Objectif : convaincre la majorité parlementaire qu'il ne s'agit pas d'un RMI jeunes mais bien d'une incitation au travail. »
Oui car on le sait bien, les jeunes ne veulent pas travailler…il faut donc s’assurer que ceux que l’on va aider soi de vraies bonnes personnes…
De plus, pourquoi continuer de les soutenir quand ils auront perdus leur emploi, alors qu’ils seront installés et auront des charges importantes, retournez donc chez vos parents après en être partis pendant 3 ans…
Pourquoi ces 25 ans ? Nous avons démontrez au dessus que cela ne correspond même pas à l’âge théorique de l’arrêt des études, mais bien 2 ans plus tard. De plus, les aides accordées aux étudiants (crous) sont généralement inexistantes pour les classes moyennes, et nous retrouvons dans cette tranche les 19% d’étudiants qui travaillent pour payer leurs études…
« La réforme serait appréciée des syndicats, au premier rang desquels la CFDT, qui défend depuis le début le RSA et demande qu'il soit ouvert « à tous les jeunes salariés ». »
Il ne faudrait surtout pas penser à ceux, qui en sortant des études cherchent du travail mais n’en trouvent pas…


En somme une action de façade qui ne modifie rien aux problème de fond de la précarité pour les jeunes qu'ils aient fait des études ou non.
Cela a quand même amené une amie à me dire : je trouve pas de travail alors je vais faire mes enfants maintenant, comme ça ça sera fait avant mes 25 ans et j'aurai le RMI...
C'est extrême mais démontre un réel problème...

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